✓ Arles, 49ème Rencontres de la Photographie
8 expositions coups de cœur !
Expositions dans le centre d’Arles
⚑ FESTIVAL VOIES OFF > Lea Lund & Erik K « Nomades »
Le 28 juillet 2011, collision, au hasard d’une rue, entre Lea Lund & Erik K. Il en découle une série de photographies nées sous le signe de l’amour, de la curiosité, du voyage, de l’intérêt pour l’architecture, et dont Erik est l’unique sujet. Mais cela ne s’arrête pas là, cette œuvre est aussi une recherche identitaire inlassable et sans fin, que le couple perpétue au travers d’une démarche artistique originale et unique. La galerie Pygmaphore vous convie à découvrir une exposition retraçant cinq années du travail de ces deux artistes nomades dont le terrain de jeu est la photographie, et le territoire, l’amour.
⚑ LES INVITES > Pia Rondé & Fabien Saleil « Topophilie des cendres »
Pia Rondé est née en 1986 à Grasse, et Fabien Saleil en 1983 à Ségur. Le Palais de Tokyo conduit depuis 2013 un programme hors-les-murs, avec des projets dédiés à la création émergente en parallèle de temps forts internationaux du monde de l’art. Dans ce contexte, il a invité le duo d’artistes français pour une expo unique pendant les Rencontres d’Arles 2018. À cette occasion, ils ont produit des œuvres inédites, dans une ancienne chapelle du XIIe siècle. Le travail de Pia Rondé & Fabien Saleil est une extension du domaine photographique, au croisement de techniques telles que dessin, gravure, sculpture et installation. il s’appuie sur l’observation de la nature, sa confrontation aux occupations humaines culturelles, voire cultuelles.
⚑ AMERICA GREAT AGAIN… > Raymond Depardon « USA, 1968-1999 »
Né en 1942 à Villefranche-sur-Saône, France. Vit et travaille à Clamart, France. À Chicago, en 1968, Raymond Depardon effectue son premier reportage outre-Atlantique. Il couvre la convention nationale démocrate, assiégée par la manifestation contre la guerre du Vietnam. Durant l’été 1981, Raymond Depardon envoie de New York, pendant un mois, une photo et une légende par jour au journal Libération. Cette correspondance new-yorkaise marquera, avec ses images hors-champ et ses légendes décalées, un tournant dans son parcours photographique. En 1982, Raymond Depardon sillonne l’Ouest des États-Unis, du Nouveau-Mexique à la Californie en passant par le Colorado et le Nevada. Il retrouve l’Amérique en 1999 en se confrontant cette fois, dans un format hauteur, aux paysages grandioses de l’Arizona, du Montana et du Dakota. Pour la première fois, l’exposition Depardon USA, 1968-1999, présentée aux Rencontres d’Arles, rassemble ce corpus américain de 76 photographies dont de nombreuses inédites.
⚑ FIGURES DE STYLES > William Wegman « Être humain »
Né en 1943 à Holyoke, États-Unis, il vit à New York. William Wegman résiste à toute classification trop simple : il évolue habilement entre la peinture, le dessin, la photographie, la vidéo. Bien que ses fameux braques de Weimar ne soient pas présents dans tous ces médias, ils sont au coeur de son art. À la fin des années 1970, Wegman trouva dans l’impression Polaroid grand format son moyen d’expression favori — un format d’impression parfait, des couleurs magnifiques et une « instantanéité » qui favorisait la spontanéité. Si le monde de Wegman semble tourner autour de ses braques de Weimar, est-il pourtant question ici de chiens ? Être humain semble indiquer le contraire : ces modèles, ce sont nous ; et nous sommes eux : femme au foyer, astronaute, avocat, prêtre, ouvrier agricole, et même… promeneur de chiens ! Tandis que certains posent fièrement et avec assurance devant l’objectif, d’autres expriment doutes et vulnérabilités : tout est question d’être humain.
⚑ LES PLATEFORMES DU VISIBLE > Gregor Sailer « Le village Potemkine »
Gregor Sailer est né en 1980 à Schwaz, dans le Tyrol, en Autriche. L’expression « village Potemkine » remonte au Prince Grigory Aleksandrovich Potemkine, ministre russe qui, pour masquer la pauvreté des villages lors de la visite de l’impératrice Catherine II la Grande en Crimée en 1787, aurait prétendument fait ériger des villages entiers faits de façades en carton-pâte. Il documente ici ce phénomène architectural en photographiant entre 2015 et 2017 les villages Potemkine modernes : des centres d’exercice militaire aux États-Unis et en Europe aux répliques de villes européennes en Chine, en passant par des pistes d’essais de véhicules en Suède ou encore des rues entières mises en scène pour la visite de personnalités politiques. Les images de Gregor Sailer capturent ce qui se cache derrière ces façades. En révélant leur caractère artificiel, il souligne l’absurdité de notre époque.
Expositions à la Fondation Luma
⚑ ASSOCIATION DU MÉJAN > 100 portraits collection Antoine de Galbert
Antoine de Galbert, fondateur de la maison rouge à Paris, collectionne depuis une trentaine d’années. Bien qu’il ne se considère pas « collectionneur de photographies », un grand nombre d’images sont venues enrichir sa collection au fil du temps. L’exposition présente une sélection de plus d’une centaine de portraits de sa collection, surtout des photographies, mais parfois aussi des dessins, des peintures, des sculptures et des vidéos.
⚑ ASSOCIATION MÉJAN > Prune Nourry « La destruction n’est pas une fin en soi »
Née en 1985 à Paris, Prune Nourry vit et travaille à New York. L’artiste répond à l’invitation d’Actes Sud et de l’association du Méjan, elle présente une série de photographies et sculptures, ainsi que son Bouddha monumental créé l’an dernier pour le Musée national des arts asiatiques à Paris. Les photographies de la plasticienne sont à la fois des récits de voyages, de rencontres inédites entre ses sculptures, créatures hybrides et les passants dans la rue, la trace imprimée de son projet artistique mené en Inde et en Chine autour du thème de la sélection du sexe de l’enfant ; mais en sus de la photographie document de l’oeuvre, ces images sculptées, puisque c’est ainsi qu’elle les appelle, sont aussi la capture et la mise en lumière du processus de création qui fait oeuvre à part entière, là où l’image laisse apparaître de la matière, allant de la terre au lait…
Voyage, itinérance, c’est au tour du Bouddha géant de Prune Nourry de fouler de nouveaux territoires. Création monumentale pensée comme fil rouge de son exposition Holy au Musée Guimet en 2017, La Destruction n’est pas une fin en soi sont le pied, la main, le buste et la tête d’un Bouddha haut de 35 mètres, morcelé, ruiné, qui résonne de questions contemporaines.
⚑ FIGURES DE STYLES > Ann Ray « Les Inachevés – Lee McQueen »
Née à Brest en France elle vit et travaille à Paris. Ann Ray a rencontré Lee McQueen en 1996 alors qu’il venait d’être nommé directeur artistique de Givenchy. Une amitié immédiate va les lier et pendant 13 ans, jusqu’à sa mort en 2010, Lee McQueen va laisser Ann Ray tout photographier : préparatifs, défilés, moments d’intimités. 35 000 photographies argentiques sont issues de cette relation de confiance. L’exposition Les Inachevés – Lee McQueen propose une plongée dans l’univers de celui que l’on a longtemps considéré comme l’enfant terrible de la mode, mais qui était surtout un poète visionnaire et un talentueux homme d’images.
© Textes de cet article proviennent du dossier de presse Arles 2018
Les Rencontres de la Photographie 2018, Arles
Expositions tous les jours sans exception du 2 juillet au 23 septembre de 10h à 19h30, dernière entrée à 19h. rencontres-arles.com – Instagram